Rions, Seigneur !
La première semaine de cette bonne année a été épouvantable, j’ai fait rien qu’à pleurer, pas dormir, estimer que je ferais mieux de mourir, et étouffer au figuré comme au propre.
Il faut dire que tout en même temps je devais supporter ma mèèère (je l’écris comme ça se prononce) de me faire plaquer et l’idée de changer de travail à la rentrée que même si c’est pas affreux c’est stressant et des fois trop c’est trop.
Et puis hier mèèère est repartie.
Avec un curé.
Un vrai, en jupon noir et tout.
(pas réussi à voir s’il avait un pantalon en dessous)
J’ai pas tout suivi, je crois qu’elle l’avait séduit au chevet de son filleul, porteur de soutane lui-même, son amour des enterrements a fait le reste.
Donc, le gonze en question s’est pointé hier vers 16h pour embarquer Mum et ses malles. Venant de Lourdes pour aller dans l’Yonne, Toulouse et Clermont, c’est pratiquement sur la route, y parait (je sais pas ce qu’elle lui a fait…)
Bon, je le sais, qu’on doit dire « Mon Pépère » quand on salue un mec en jupe noire, j’ai lu la Baronne, mais tu peux toujours courir pour que je le fasse.
Je l’ai donc accueilli d’un « bonjour Monsieur », qui m’a valu un délicieux regard noir de la part de vous savez qui.
Miloula a été admirable, souriante en servant la grenadine de cet olibrius qui a passé les dix minutes qu’il est resté chez nous à pérorer sur les enfants qui sont si pénibles à élever, si bruyants etc, pauvre tâche qu’est-ce que tu en sais, et les miens sont des amours.
La preuve : Roudoudou qui en était au niveau 5 de Sonic a quand même dit au revoir avec sa petite main, et Miloula (chair de ma chair, lumen de lumine) lui a dit « au revoir Madame ».
Trop bon.
A chaque fois que j’y repense je hurle de rire.
Comme quoi tout n’est pas perdu.
Je peux maintenant guérir cette bronchite qui m'a tenu lieu de conversation jusque là.