Saviez vous qu'il existait de la musique baroque américaine?

Si les réalisations architecturales ou sculpturales du temps des colonisations espagnole et portugaise sont bien connues, seule une poignée de musicologues gardait en mémoire les musiques de cette époque englouties par les turbulences de l'histoire. C'est à la ténacité de ces chercheurs que l'on doit le sauvetage des partitions de ce patrimoine musical des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles demeurées, jusqu'à un passé tout récent, enfouies au fond d'archives inexplorées ou, pis, retrouvées à l'abandon dans le recoin d'églises reculées d'Amazonie.

Témoins des fastes de ce qui fut le plus vaste empire que le monde ait connu, ces musiques à caractère sacré sont nées dans les intenses foyers créatifs que furent aussi bien les orgueilleuses cathédrales de Mexico ou de Lima que les humbles missions jésuites du Paraguay.

Les Jésuites furent expulsés d'Amérique du Sud en 1767, à l'époque même où l'Europe abandonnait le baroque en faveur de musiques plus «modernes». Le miracle est que dans les anciennes missions jésuites, le baroque s'est maintenu jusqu'à ce jour comme préservé sous une cloche de verre. En pleine Amazonie, des Indiens chantent du baroque depuis plus de deux siècles sans interruption...

Dans les années 80 une grande quantité d’œuvres complètes de Domenico Zipoli furent trouvées dans les archives des Missions de Chiquitos (Bolivie).
Bien que Zipoli ne se soit jamais rendu à Chiquitos, sa musique y était connue et habituellement interprétée grâce à la circulation culturelle entre les jésuites. C’est ainsi qu’il devint une figure mythique et fondamentale de l’esthétique du répertoire des missions. Dans les Archives de Chiquitos ont été trouvées les œuvres suivantes de Zipoli : la Messe de Saint Ignace, la Misa Brevis, six Psaumes Vespéraux, de nombreux Hymnes, des Litanies et de la musique instrumentale, ainsi que des copies des Sonate d’intavolatura. Afin de diffuser et de promouvoir ce répertoire si suggestif, chaque année s’y déroule le Festival International de Musique Américaine de la Renaissance et du baroque « Misiones de Chiquitos », auquel participent les plus grands interprètes américains et européens consacrés au répertoire du baroque latino-américain.

DOMENICO ZIPOLI (1688-1726).
Ce compositeur italien de fulgurante carrière se fit soudainement jésuite et partit en Amérique, pour finir ses jours à 37 ans à Cordoba, en Argentine, non sans être devenu entre temps le maître de musique incontesté des missions jésuites de l’ancien Paraguay (Paraguay, Bolivie, Argentine, Brésil, Uruguay)
Compositeur au talent reconnu, il réalisa l’effort peu commun en son temps de comprendre une réalité culturelle étrangère et de s’y adapter, afin de contribuer à son développement, ré-élaborant et simplifiant le langage musical complexe du baroque européen mais l’enrichissant d’éléments musicaux des indios (rythme, instruments, ...), dans un souci d’adaptation à des interprètes et à un public de culture différente.

ouai ouai ouai ouai ouai....




MaIs BoN sAnG dE bOnSoIr POurqUoI Est-CE quE jE vOUs raCOnTe toUT çA ???? 

Aussi étonnant que ça puisse paraître, je vous convie le dimanche 4 février à 10h30 à une messe sacrée, la « Misa a Sán Ignacio » de Domenico Zipoli, dans le cadre du 10^ème festival de Tournefeuille Cuba Hoy! qui a pour objectif de présenter diverses facettes de la culture latino-américaine.

Vous y entendrez la chorale A croche voix sous la direction de Gérard Muñoz, accompagnée par le pianiste Frédéric Faure.

C'est gratuit, et pour le même prix nous donnerons à la suite de la messe, de 11h30 à 12h, un mini-concert de chants sacrés de notre répertoire habituel (Vivaldi Bach Mozart Beethoven).
[edit du 01/02 : ah ben non en fin de compte ça va pas être possible pour cause de baptême, pfff...]  

(si besoin, je peux fournir un mot d'excuses à ceux qui craignent d'être battus si leurs parents apprenaient qu'ils vont à la messe)

Comments

[cris]

et ou peut on trouver les partitions de Zipoli; je cherche des partitions vocales pour choeur de femmes

[jane]

Je viendrais bien vous écouter (je chante aussi) mais c'est un peu loin de l'Isère ! A+

[lewis]

Pfff !

[laouen]

bah voilà! on peut pas faire du vélo avec Arlette Laguiller (Myrtille comprendra) et aller écouter de la bonne musique.
Vive la musique Cubaine!
Vive Cuba!
euh? çà fait pas encore "révoltée rouge" çà?
:-))))

[Laudith]

Bonsoir Myrtille.

Merci pour ton commentaire sur mon blog photos, le ciel dans tous ses états...

Bisous et bon week-end